Abdoulaye Wanga, est né à Bassemyam, petit village de la Province du Kadiogo. Après une scolarité à l’école primaire de son village il a obtenu le CEP (certificat d’études primaires). Arrivé à Ouagadougou pour les études secondaires en 1995, il a été obligé de les interrompre en classe de 4eme faute de moyens. Tous en effectuant des « petits boulots » il a continué l’école en « cours du soir ». C'est ainsi qu'il a découvert le batik qu'il a rapidement apprécié.
Depuis octobre 1998, il a commencé à travailler le batik au Centre Artisanal de Ouagadougou. I
Il nous fait partager ici quelques éléments de pratique.
Pour faire du batik il faut du tissu en coton , un crayon, un djenting (outil pour refaire les traits de crayon avec la cire de bougie), un pinceau, de la bougie, de la teinture et un fourneau à charbon ou électronique
D’abord on dessine sur le tissu avec le crayon puis on fait fondre la bougie dans un récipient et avec le djenting on retrace le dessin. Cette opération terminée, si on veut un fond blanc avec des rayures on recouvre le fond avec la bougie à l’aide du pinceau et on trempe tout le batik dans un bain de teinture. On a une première couleur très claire que l'on sèche au soleil. Sur la table de travail, on couvre certaines parties de cette couleur avec la bougie pour passer à une deuxième couleur plus foncée. On va ainsi de suite jusqu’à la dernière couleur. Le batik tout entier est ensuite trempé dans de l'eau chaude pour en récupérer la cire. Le batik est ensuite trempé dans de l’eau fraîche. C'est dans les trempages de teinture successifs que la couleur voulue s'infiltre.
Finalement on obtient un tissu où se mêlent différents tons ou contrastes juxtaposés ou superposés, formant toutes sortes de motifs.
Abdoulaye WANGA exerce actuellement son art au Centre Artisanal de Ouagadougou.Il est également professeur de batik et de modelage.
Ci dessous, quelques aspects de son travail
